Pourtant, c'est une révolution qui réjouit beaucoup mais qui alarme tout autant...
Photographie d'une manifestation générée par le groupe "Stop Bébé OGM"
Du point de vue médical, on distingue différents arguments tous plus convaincants les uns que les autres. En admettant que cette technique est révolutionnaire et incroyable pour ce domaine, elle émet tout de même de nombreuses interrogations et crainte concernant l’avenir de l’Humanité.
Ainsi, des spécialistes de tous horizons professionnels indique que cette technique est une méthode qui dope les individus pour les rendre « parfaits » au prix même de la santé (le but premier de cette technique), comme le dénonce par exemple Emilie RAUSCHER, journaliste de Science et Vie. De plus, ces changement volontaires de l'ADN créeraient des bébés génétiquement modifiés et altérerait la lignée humaine future en modifiant les cellules germinales qui sont les cellules à l'origine des gamètes, cellules reproductrices.
Ce n'est pas tout, certains s’inquiètent sur la dangerosité de la technique sur l’Homme qui n’est pas encore totalement perfectionnée et qui induirai un risque très important pour tous les êtres vivants et leurs générations futures (bio-accumulation nuisible et toxique), comme l’affirme notamment Vandana SHIVA, une écologiste indienne mondialement reconnue.
Cette technique est une bombe à retardement dont on ne connait pas les conséquences certaines sur son utilisation sur l'homme, sur l'embryon. Il serai encensé de mettre en place sa légalisation pour le bien être vitale de l'Humanité toute entière!
Du point de vue juridique, comme dit précédemment, cette méthode est illégale en France par la loi de biotechnique datant de 2004 et par le code de la Santé. Cette décision a été mûrement réfléchie par des représentants politiques, en incluant notamment des avis de tous les autres acteurs de notre société, ce n'est donc pas une décision inconsidérée. De plus, de part ces nouveaux pays qui s’improvisent « apprentis sorciers » comme l'accusent les rédacteurs de France info en parlant de la Chine et de l’Angleterre, l’UNESCO fait appel le 5 octobre 2015 à un moratoire dans ces pays l'ayant légaliser. Un moratoire est un terme de droit qui désigne une décision d'accorder une suspension volontaire d'une action en l’occurrence, ici l'utilisation abusive du CRISPR-Cas 9, sur cette technique afin de contrôler au mieux son utilisation qui peut devenir rapidement problématique pour l’Humanité.
Concernant les points de vue social et psychologique, tous les acteurs affirment que l'apparence et la quête de la perfection font partit de notre société actuelle, c'est donc pour cela que les Hommes cherchent à changer à tous prix. Ainsi, ils déclament que nous faisons le « choix de changer d'apparence pour les autres », c'est donc la société qui fait que nous voulons changer comme insiste la psychologue Valérie Cheval. Certes, les défauts complexent, mais les défauts nous représentent. Nous sommes tous différents et si la différence n'existe plus, l'humanité s'envolerait avec.
La différence fait partit de chacun de nous, alors, pourquoi vouloir à tout prix « normaliser » les individus de cette planète par des méthodes telles que le CRISPR-CAS 9 ?
Du point de vu écologique, certains acteurs s’inquiètent de l’avenir de la planète et de la vie sur cette dernière. Ainsi, ils annotent le risque bien présent que cette technique puisse modifier chimiquement toute une espèce et que l’on puisse se retrouver l’Homme comme étant une nouvelle espèce « OGM ».
De surcroît, cette méthode pourrait aussi modifier tout un écosystème et avoir des impacts très problématiques sur la faune et la Flore dues à une modification des espaces ou encore « l’utilisation de produits chimiques » qui pourraient se déverser dans la nature, comme l’indique Vandana SHIVA avec beaucoup d’inquiétude. C'est ainsi que la faune naturelle s'effacerait pour des espèces dont ont ne connetera guère les impacts sur nous les hommes, sur le climat et les écosystèmes.
N'oublions pas que cette biocénose à pris des milliards d’années à se développer, à s'armer naturellement contre ses prédateurs, à "s'autosuffir" en eau et matières organique. Cette arme pourrait déséquilibrer cette harmonie originel juste dans un but de développement.
Alors, une question nous interpelle:
La Science serai-t-elle prête à mettre en danger nos écosystèmes afin d’assouvir sa soif d’innovations et de recherches ?
Graphique présentant l'évolution du coût du séquençage de l'ADN dans le temps.
Concernant cette fois-ci le point de vu économique, nous avons précédemment observé un graphique sur l’évolution du coût du séquençage d’un génome humain et nous nous sommes aperçu que son prix était très abordable. Tandis que certains se réjouissent de ce bas coût, d’autres s’inquiètent sur l’impact que pourrait avoir ce montant si bas. Cela inciterait donc des personnes à modifier leur ADN alors que cette méthode n’est pas parfaitement fiable pour l’Homme, comme l'établit le journaliste de reporterre.net, David SUZUKI.
La littérature s'en mêle et s'inquiète elle aussi.
Nous avons l'exemple du Meilleur des Mondes d'Aldous HUXLEY. Cet écrivain a décidé de dénoncer une société future imaginée où tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés à devenir intelligents ou encore prédestinés à être esclaves et "ignorants".
Imaginez un monde où tout serai contrôlé depuis votre conception jusqu'à la personne que vous êtes aujourd'hui, où tous vos sentiments, tous vos faits et gestes seraient contrôlés par des expériences! Vous seriez conditionnés à devenir beau ou laid, intelligent ou inculte et rien ne pourra changer cela, car cette nature créée de toute pièce fera partit intégrante de vous! Certains accuseront cette vision trop "extrémiste" et "disproportionnée" mais cette technique est tellement puissante que cet imaginaire écrit pourrait totalement devenir une réalité si le CRISPR-CAS 9 venait à prendre des mesures disproportionnées.
Malheureusement, beaucoup, dont l’organisation mondiale de la recherche scientifique (CRISO), regrettent « l’inconscience » de certains scientifiques concernant cette technique et insistent sur le fait que c’est un instrument extrêmement puissant, même trop pour nous, simples êtres humains, qui peut éliminer totalement toute une espèce-cible de la surface de la Terre ou la modifier à sa convenance, et par conséquent complètement mettre fin à l’espèce humaine, comme l'indique ce livre.
Nous l'avons lu, c'est un livre très intéressant que nous vous conseillions de lire!
Aldous Huxley (traduit par Jules CASTIER), Le meilleur des mondes, Pocket, 2002, 288 pages
Enfin, on termine par les deux catégories qui poussent à la réflexion tous les acteurs de notre société :
La religion et l’éthique (moral). Ces deux parties sont étroitement liées car elles expriment globalement les mêmes arguments.
Tout d’abord, des spécialistes de tous horizons professionnels indiquent que cette technique est une méthode qui effectue des « changements héréditaires qui peuvent mettre fin à l’espèce humaine », comme l’indiquent Clotilde Hamon et Denis Sergent, journaliste de la Croix : C’est un fait « l’Homme cherche à se perfectionné et a perfectionné sa descendance au prix même de la santé » à des fins donc « eugénistes » comme déplorent les rédacteurs de l’équipe France 2.
Enfin, « l’édition du génome » pourrait aussi, en théorie, être appliquée directement sur les cellules reproductrices humaines et les gènes héréditaires seraient changés. Ce qui permettrait de transmettre de nouveaux caractères génétiques inconnus et insoupçonnés au bébé et donc créer un bébé sur mesure. Sa descendance serai donc modifiée et ce changement impacterai donc l’évolution de l’espèce humaine toute entière.
Ainsi, et c’est la où le plus gros soucis de la controverse se trouve : l’homme serai au dépend d’un transhumanisme quotidien, les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains seraient constamment améliorés. Tout le monde serai « parfaits », mais dans un même temps un quête de perfection « inaccessible » ferai partit intégrante de la vie de notre descendance.
Ce serait donc la fin de notre espèce.
